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L'Adoration et la contemplation, une vocation qui transforme la vie

  • obourgeois4
  • 25 nov.
  • 4 min de lecture



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L’adoration et la contemplation : une vocation qui transforme notre vie


Parler d’adoration et de contemplation, c’est toucher au cœur même de la vie chrétienne.

Ces deux réalités ne sont pas accessoires : elles sont profondément liées à notre vocation d’êtres humains créés pour Dieu.


L’Écriture nous offre une image touchante dans Hébreux 11.21 :« Jacob adora, appuyé sur l’extrémité de son bâton. »

À la fin de sa vie, fatigué, affaibli, il adore.


Cette scène dit quelque chose d’essentiel : l’adoration n’est pas une option, mais la vie normale de la foi.


Le petit catéchisme de Westminster le formule ainsi :« Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. »


Paul affirme la même chose dans Éphésiens 1 : nous avons été créés pour « servir à la louange de sa gloire ».

Notre destinée profonde est donc d’adorer Dieu.


  • Appelés à adorer aujourd’hui


Il est certain que nous adorerons parfaitement lorsque nous serons auprès du Seigneur, comme l’Apocalypse nous en donne la vision.


Au chapitre 4, l’adoration y est décrite comme un acte qui consiste à rendre gloire, honneur et actions de grâce.

C’est la meilleure définition de l’adoration 


Les vingt-quatre vieillards – représentant très probablement Israël et l’Église réunis – se prosternent et déposent leurs couronnes devant le trône.


Pourtant, Jésus nous enseigne que l’adoration n’appartient pas seulement au futur.

À la Samaritaine, il déclare :« Le Père cherche des adorateurs en esprit et en vérité » (Jean 4.23-24).

Aujourd’hui encore, Dieu cherche des adorateurs. Et cela lui est agréable.


La prière du Notre Père commence par l’adoration (que ton Nom soit sanctifié…) et se termine aussi par l’adoration (Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles.)


  • Pourquoi adorer ?


1. Par reconnaissance


Pour tout ce que Dieu a déjà fait :

  • notre salut en Christ,

  • les bénédictions célestes décrites en Éphésiens 1 (élection, rédemption, adoption, héritage),

  • sa fidélité quotidienne.


2. Parce que Dieu est Dieu


Son intelligence est sans limite, son amour infini, sa gloire incomparable.Il est le Créateur, le Seigneur, Celui qui mérite tout honneur.


L’adoration est donc à la fois gratitude et émerveillement.


  • L’humilité surprenante de Dieu


On parle souvent de la sainteté, de la justice ou de la souveraineté divines, mais rarement de l’humilité de Dieu.


Pourtant, Jésus dit :« Je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11.29).Il lave les pieds de ses disciples (Jean 13).


Et il affirme :« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14.9).


Si Jésus est humble, le Père l’est aussi.L’humilité de Dieu dépasse toute imagination.


La rédemption, le sacrifice de Jésus nous parle que Dieu a été capable de s’abaisser jusqu’à l’humiliation portant notre honte.


Son plan révèle non seulement son amour mais une humilité parfaite.


Dieu ne cherche pas l’adoration par orgueil – c’est Satan qui recherche cela.Dieu nous appelle à l’adorer parce que l’adoration est juste, bonne.

Elle nous unit à Lui, nous transforme à l’image de Christ et nous fait participer à son règne.

Adorer, c’est entrer dans l’harmonie même du cœur de Dieu et de toute sa création.


  • Adoration et contemplation : deux démarches complémentaires


Dans la Bible, l’adoration s’exprime souvent par la prosternation : un geste d’humilité et de respect. Adorer, c’est aimer, remercier, louer.


La contemplation, elle, consiste à regarder Dieu intérieurement, longuement, simplement.Elle n’a rien d’une technique ou d’une quête d’expériences mystiques.

On ne contemple pas pour ressentir, mais pour être présent à Dieu, dans la vérité.

C’est l’Esprit qui nous apprend à adorer.La chair, au contraire, recherche la performance ou les émotions.


  • Une relation d’amitié avec Dieu


Nous sommes serviteurs et enfants… mais aussi amis de Dieu.Jésus dit :« Je ne vous appelle plus serviteurs… je vous appelle amis » (Jean 15.15).


Billy Graham résumait ainsi la prière :« Priez jusqu’à ce que Dieu soit votre ami. »


Cette amitié est unique : elle est relation avec Jésus lui-même.

Marie de Béthanie en est une belle illustration :


  • Elle s’assoit aux pieds de Jésus pour écouter sa parole (Luc 10). (contemplation)

  • Puis, elle répand un parfum précieux sur ses pieds (Jean 12). (adoration)


Son geste exprime tout : amour, humilité, adoration.


Jésus déclare qu’on se souviendra d’elle partout où l’Évangile sera annoncé (Marc 14.9).


  • Adorer ensemble : la dimension communautaire


    L’adoration ne se vit pas seulement dans le secret du cœur.Elle s’exprime aussi dans la communauté :dans les chants, les prières, la Cène, la liturgie.


Le but premier du culte n’est pas de « recevoir », mais d’adorer Dieu.


Le psalmiste l’exprime avec intensité :

« Une chose que je demande à l’Éternel… habiter dans la maison de l’Éternel pour contempler sa beauté » (Psaume 27.4).


  • Un appel pour tous


Adoration et contemplation ne sont pas réservées à une élite spirituelle.Elles sont fondamentales pour chaque chrétien.


Nous avons un accès direct et libre au trône de la grâce (Hébreux 4.16 ; Hébreux 10 :22  Éphésiens 3.12).

Les obstacles viennent de nous : péché non confessé, orgueil, peur, paresse, culpabilités injustes, ou simplement un cœur distrait, incompréhension de la marche par la foi etc.


Mais Jésus nous encourage : ce verset n’est pas seulement pour le Salut mais beaucoup de nos situations.

« Celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors » (Jean 6.37).


Apprenons à terminer nos méditations par un temps d’adoration : un « quatrième barreau » (Lectio Divina) souvent oublié, mais essentiel.


Conclusion : notre destinée éternelle


L’adoration n’est pas seulement une pratique spirituelle :c’est notre destinée éternelle.

Elle est gratitude, contemplation, amour, humilité.Elle se vit seul ou ensemble, dans le silence ou la louange.

Hébreux 12.28 résume bien cet appel :

« Recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte agréable, avec piété et avec crainte. »


Olivier Bourgeois

 

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