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Se servir de la Lectio Divina

  • obourgeois4
  • 6 févr.
  • 15 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 févr.


Se servir de

 la « Lectio Divina »

 

Chacun doit s’approprier une façon de méditer qui lui convienne.

 

Certains d’entre nous seront très textuels, d’autres portés sur une méditation d’écoute comme celle de la Lectio Divina, d’autres feront de la mémorisation, d’autres auront besoin d’écrire la Parole de Dieu, etc.

 

La connaissance de différentes formes de méditation est une aide pour trouver ce qui nous convient le mieux ou donner du renouveau à notre moment avec Dieu.

 

Il faut apprendre à méditer avec toute son âme (tête et cœur)

 

Ce qui est fondamental, c’est « le désir de rencontre » avec le Seigneur, la volonté de le suivre et de s’attacher à lui, c’est l’amour de la vérité aussi.

 

La Lectio Divina est intéressante à connaître en raison de son aspect « complet » des différentes composantes essentielles de la méditation.

 

En effet elle est comparée à une échelle à 4 barreaux qui sont la lecture, la méditation, la prière et la contemplation.

 

Un peu d’histoire.

 

C’est une forme de méditation très ancienne, existant dès les premiers siècles de l’église et inspirée du PaRDeS de la tradition hébraïque.

 

Le terme « Lectio Divina » apparait avec Origène. (vers 220)

 

C’est Guigues le Chartreux, moine du 12° siècle qui se servira de l’image de l’échelle de Jacob pour introduire la notion de barreaux.

(4 barreaux : Lectio, Méditatio,Oratio, Contemplatio)

 

Les réformateurs Jean Calvin et Richard Baxter en Angleterre ont préconisé la « Lectio Divina ».

 

Définition.

 

Il s’agit d’une recherche de Dieu, débutant par la lecture (lectio) des Écritures et aboutissant grâce à sa méditation (méditatio) et à la prière (oratio) à un moment de repos en Dieu, d’adoration. (contemplatio).

 

Cette « ascension », ce « cheminement » a pris pour appui les textes de Mat 5 :7 et Luc 5 :9-13 : « demander (=> lectio), chercher (=> méditatio), frapper (=> oratio) » se terminant en Luc par la « bonne chose » du Saint-Esprit (=> contemplatio).

 

La Lectio Divina n’a pas pour objectif premier une étude approfondie des textes bibliques mais la recherche de la personne de Dieu lui-même, de Jésus-Christ.

 

C’est « la méditation d’écoute » la plus répandue avec l’oraison ignatienne également très pratiquée. 

(méditation d’écoute : voir résumé sur premier article du blog)

 

(Mais rien n’empêche dans la phase « Lectio » d’approfondir un texte sur le plan exégétique, d’étudier avec des commentaires etc.

Cela est recommandé et permet un aspect de méditation mixte : textuel et d’écoute, ce qui est toujours souhaitable) 

 

Le seul médiateur pour le Salut est Jésus-Christ bien sûr, mais une fois chrétien, le moyen principal, la médiation principale pour s’approcher de Dieu sera les Écritures grâce aussi à l’action de l’Esprit Saint en nous qui va nous éclairer.

(l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu Mat4 :4) (1 Jean 2 :27 => sur l’onction qui nous éclaire)

 

La Lectio Divina se pratique seule mais peut très bien s’adapter à un groupe.

 

Elle a d’autres noms : « prier la Parole » ; « La Parole priée » ; « Lecture croyante » ; « Lecture sainte ».

 

Réflexions

 

Saint Augustin dit : « c’est d’une manière cachée que Dieu parle, c’est dans le cœur qu’il dit beaucoup de choses »

 

La méditation chrétienne véritable, n’est pas centrée sur soi comme dans les diverses méditations non chrétiennes : bouddhique, zen, yoga, pleine conscience…) 

 

C’est fondamentalement autre chose.

 

Elle a pour but premier la recherche de Dieu, de Christ, le désir d’accroitre ou d’entretenir notre communion avec lui à travers les Écritures.

 

Bien sûr que nous en retirons du bien mais ce n’est pas l’objectif premier qui est « sa personne ».

 

 L’objectif second c’est je viens aussi pour moi, pour me nourrir « du Seigneur », recevoir sa parole utile pour ma vie, ma paix, être rejoint par cette parole, nourrir mon âme.

 

Nos progrès spirituels dépendent essentiellement de la lecture et de la méditation. (Jean 8 :31 ; Jean 15 : 7,8) et de notre mise en pratique.

 

L’approche des Écritures (Parole de Dieu adressée à l’homme) ne peut se réaliser que dans une attitude de foi avec l’aide de l’Esprit de Dieu.

 

Le voile étant ôtée, (2 Cor 3 :16), l’enfant de Dieu progresse dans sa compréhension des Écritures, découvrant notamment Christ dans toutes les Écritures.

 

La Parole écrite de Dieu devient accès à la vie de Dieu parce Christ nous a sauvé et a ouvert l’accès au Père.

Cette Parole de Dieu va pouvoir être agissante en nous (Esaïe 55 :11 ; Ps119 :105 ; 1 Pi 1 :23).

 

L’absence d’étanchéité : il est habituel de passer d’un barreau à l’autre « en progression » mais rien n’empêche d’aller de l’un à l’autre puis de revenir en arrière et de reprendre.

Cela peut dépendre des textes à méditer ou de notre forme d’esprit et de notre liberté et même de la façon dont l’Esprit nous conduit parfois.

 

La Lectio Divina va transformer la lecture de la Parole en moment de prière augmentant notre capacité à prier et participant à notre progression dans notre communion avec Dieu, dans notre connaissance de Christ.

 

C’est à mon avis, l’intérêt principal de cette méthode : le développement de notre vie de prière par l’aide de la Parole. 

 

Reprenons les 4 barreaux.

 

Premier barreau : la Lecture (lectio)

 

 

La Lectio Divina comporte 4 « barreaux »

 

Le premier est la Lecture : (Lectio)

 

Avec 2 composantes :

 

- approche « intellectuelle » (compréhension du texte)

- approche « du cœur » (écoute du texte : se laisser toucher par le texte)

 

Cette lecture va nous préparer à la méditation.

(image de l’échelle où chaque barreau amène au barreau suivant)

 

Cette lecture n’est donc pas seulement « lecture d’écoute » comme l’explique Enzo Bianchi sur la formation à la Lectio Divina (Prier la Parole page 55,56.)

 

Elle est aussi analyse du texte, d’autant que nous sommes tellement aidés aujourd’hui par les livres (dictionnaires bibliques, concordance etc.) et certains sites (La Bible Annotée, Strong pour le grec et l’hébreux etc.).

 

La compréhension du texte est importante et il ne faut pas s’en priver pour éviter aussi des « pièges » en méditant.

Toute notre vie chrétienne doit être ancrée dans la Parole de Dieu ce qui évitera des dérives.

Nous avons besoin de solides connaissances bibliques surtout si nous voulons servir Dieu au milieu de son peuple.

 

Les méditations d’écoute, comme la Lectio Divina ne sont pas « magiques ».

Notre intelligence reste totalement en action.

 

Mais notre cœur goûte la saveur de cette Parole (Ps 119 :103) qui prend vie en nous et peut devenir « Parole de Dieu » pour nous aujourd’hui, en touchant notre cœur et notre intelligence, en nous donnant des directions.

L’ancien devient nouveau.

 

Concrètement comment faire ?

 

Donc, vous avez votre lieu, votre temps fixé, (prévoir au moins 20 minutes) où vous êtes tranquille.

 

Vous avez demandé au Seigneur de disposer votre cœur pour ce rendez-vous avec lui.

(Pas rien, même si nous sommes ses enfants, de demander au Dieu créateur trois fois saint de venir nous rencontrer.

Cela nous place dans l’humilité et dans un état d’esprit sérieux voir solennel.)

 

Vous avez votre texte devant vous à méditer. 

 

Si vous aviez besoin d’étudier « textuellement » le passage, avec des commentaires, un dictionnaire biblique etc., admettons que ce soit fait. (composante compréhension intellectuelle réalisée)

 

 

Vous passez donc maintenant à la lecture d’écoute :

 

La lecture sera lente et vous écoutez ce que vous lisez.

 

Vous êtes attentifs à un mot, une image, un bout de phrase, un verset, « un indice de Dieu ».

 

Vous êtes dans une attitude de réceptivité vous ayant fait passer d’une écoute cérébrale à une écoute plus complète de votre être intérieur. Votre cœur est bien présent. 

 

Le texte peut être lu et relu plusieurs fois si besoin. (souvent conseillé)

 

 Vous goûtez, vous savourez, vous vous attardez sur ce qui vous a interpellé. (un point, deux ou trois points).

 

Vous vous interrogez sur ce qui vous a touché (sans excès de concentration plongeant dans l’activité) dans une attitude de réceptivité qui vous a fait franchir la frontière de la méditation.

 (Pourquoi ce mot, cette phrase m’a touché ? en quoi cela me rejoint ? le Seigneur veut-il me dire quelque chose à travers ce passage ? quelle réaction cela provoque en moi, quelles pensées ?)

 

 

Deuxième barreau : la méditation (méditatio)

 

La lecture nous a amené à la méditation.

 

Maintenant , cette méditation issue de notre lecture va nous préparer à la prière.

 

Elle va devenir support de la prière, la nourrir.

(la prière sans la Parole est pauvre mais la prière avec la Parole est enrichie)

 

Nous ne sommes plus dans une lecture qui étudie, mais nous laissons cette Parole nous rejoindre dans notre vie, devenir actuelle pour nous : la Parole écrite devient Parole vivante grâce à l’Esprit de Dieu

(Jean 6 :33,63 ; Deutéronome 8 :3 ; Esaïe 55 :11)

 

Le goût, la saveur est recherchée en nous laissant interpeller par le texte. (Jérémie 15 :16)

 

Qu’est-ce que le Seigneur veut (peut) me dire à moi à travers cette parole (que « je rumine, que je « contemple ») le concernant ou concernant ma vie avec mes situations.

 

C’est un moment où je me laisse sonder, où je suis à l’écoute.

 

C’est l’appropriation de la Parole de Dieu dans l’être intérieur par l’Esprit (Éphésiens 3 :16 ; Romains 7 :22)

 

La méditation est « révélation » (Ps 119 :130) (Ézéchiel 3 :10)

 

La méditation est un puits profond où nous n’avons pas les moyens d’y puiser seul (voir sur le blog : le puits de la rencontre)

 

Seul Jésus peut nous donner cette eau vive.

 

Cette méditation d’écoute se fait donc dans la compagnie de Christ dans nos cœurs et nos pensées.

 

C’est lui qui créé en nous un cœur pur (purifié) Ps 51 :12 ; Ps 24 :3,4)

 

Nous ne pouvons vraiment méditer et nous adresser à Dieu qu’avec un cœur vrai, purifié, sentant ses insuffisances (Luc 18 :13 ,14)

 

 

Concrètement comment faire ?

 

Ne pas oublier qu’il n’y a pas d’étanchéité et que chacun vivra

sa méditation à sa façon.

 

Vous avez noté dans votre lecture un, deux, trois mots, une phrase, un verset qui vous ont touché, interpellé.

Vous vous êtes attardé, vous avez goûté, fait appel à votre imagination (facile dans une scène des évangiles, par exemple de visualiser en imagination la tempête apaisée ou la multiplication des pains)

 

Vous accueillez les pensées qui vous viennent, vous réfléchissez (éventuellement vous franchissez le barreau de l’oratio en priant pour mieux comprendre) 

(Dans le psaume 119 nous voyons ces mélanges de la méditation et de la prière)

 

 Là, le Seigneur va peut-être vous enseigner des choses, la parole de Dieu va avoir un écho dans votre présent, dans votre vie.

 

Mais soyez toujours prudents : ne dites jamais « le Seigneur m’a dit » comme si vous l’aviez eu au téléphone mais pensez ou dites « j’ai compris ceci comme cela pour moi ou j’ai été rejoint par le texte comme ceci ou je pense que le Seigneur m’a montré que ».

Nous marchons par la foi et non par la vue. (2 Cor 5 :7)

 

 

Troisième barreau : la prière (oratio)

 

La méditation m’amène à prier.

 

Maintenant ,cette prière issue de la lecture méditation va nous préparer à la « contemplation »

 

Chacun aura sa façon de prier.

 

Nous n’entrerons pas dans le contenu qui peut être très divers (prière avec le texte ,  sous l’inspiration « du texte », demande, repentance, besoins exprimés, supplications, intercessions, actions de grâce etc.) 

 

Déjà la méditation d’écoute était une forme de prière.

 

Rappelons encore qu’il n’y a pas d’étanchéité obligatoire entre ces différentes « phases de la Lectio Divina »

On peut très bien méditer, prier, revenir à la méditation ou la lecture, passer un temps de contemplation, reprendre le texte en méditant une autre partie, prier à nouveau  etc.

 

C’est à chacun de personnaliser son moment de Lectio Divina qui est un moment de foi dans la présence du Père.  

 

La prière (poussée par l’Esprit) est aussi « un fleuve d’eau vive » qui coule de « notre lieu très saint », nous qui sommes devenus habitation de Dieu en Christ. (Jean 7 :37 ; Ézéchiel 47 :1-12)

 

Il est plus facile de lire la Bible, même longtemps que de prier quelques minutes, or nous ne devons apporter les paroles de nos cœurs au Seigneur si nous désirons une vraie relation avec lui. Il ne faudrait pas lire la Bible sans prier.

 

Ce qui est « merveilleux », oui, (on peut utiliser ce mot parce notre âme vivra des émerveillements), c’est de trouver, grâce à la Lectio Divina le moyen de prier beaucoup (plus) car toute notre lecture, notre méditation est transformée en moment de prière.

 

La lecture biblique n’est plus dissociée de la prière, elles fusionnent dans le Lectio Divina. (d’où son autre nom : la Parole priée)

 

Notre vie chrétienne a vraiment besoin que nous sachions parler à Dieu.

 

Il n’y a pas d’amitié (avec Dieu) sans paroles.

« Apportez avec vous des paroles » Osée 14 :2

 

La méditation nous fait progresser dans notre intimité avec Dieu et fait grandir notre amour à son égard.

 Cet amour s’exprime par des paroles.

 

Concrètement, comment faire ?

 

Prier est l’aboutissement de la méditation et l’aboutissement de la prière devra être l’action de grâce ou l’adoration.

 

Nous sommes là pour un entretien avec le Seigneur, une rencontre.

 

Si lui nous enseigne et nous parle à travers la lecture, la méditation, nous devons apporter ce qu’il nous a donné pour en parler devant lui, avec lui dans la prière.

 

Prier, c’est le signe évident de notre amour.

 

La prière sera aussi une prière dans la réceptivité, une prière d’écoute dans le sens où notre prière aura tellement été enrichie par ce que nous avons lu, médité, compris pour nous que de nouvelles pensées émergeront souvent dans ce moment de prière.

 

Ces pensées vont être méditées en même temps que nous prions très naturellement et nous pouvons ainsi recevoir un complément de ce que nous avons reçu dans la méditation, voir même une réponse à notre prière, une direction.

 

On pourrait parler (prudemment) de dialogue spirituel intérieur parfois.

 

Dieu va vous façonner, vous enseigner non seulement par sa parole mais aussi dans la prière.

 

Ce sont aussi des moments de consécration à lui, de don de nos personnes.

 

Ce sont des moments de vérité, de franchise avec lui, de reconnaissance de notre pauvreté, de confession, de purification, de rétablissement, de force puisée, de bien-être, de bonheur, de joie, de paix et d’amour.

 

Important d’avoir un journal spirituel (voir article sur le blog) et de prendre des notes soit en cours de méditation soit à la fin de la méditation.

 

 

Quatrième barreau : la contemplation. (contemplatio)

 

C’est le moment « le plus saint » de la Lectio Divina et même s’il est bien de n’avoir pas d’étanchéité entre les 3 premiers barreaux et il est bien d’avoir un moment bien précis pour cette phase si souvent « oubliée », ou amoindrie.

 

Nous nous arrêtons souvent à la prière avec une petite action de grâce « rapide » et nous n’entrons pas dans un vrai moment d’adoration ou de repos en sa présence qui devrait être notre moment préféré.

Preuve que nous sommes trop égocentrés et non Christo centré !

 

Nos efforts personnels ne nous permettent pas d’obtenir ce moment d’adoration, fruit de la présence de Dieu à travers les 3 barreaux précédents.

« le maitre est là et il te demande » (Jean 11 :28).

 Dommage de ne pas répondre, de ne pas profiter de ce moment favorable.

 

Difficile de parler de ces choses intimes, mais notre âme goûte la paix et la joie de sa présence dans une attitude de foi où tout notre être participe (nos pensées, notre cœur).

 

La chair n’y a pas sa place et nos cœurs sont « ravis » en lui.

 

Notre cœur est un peu comme une « coupe qui attend la rosée ».

 

La coupe se sera purifiée, détartrée pendant les 3 premiers barreaux et sera prête pour recevoir la rosée.

 

Si la coupe est sale, non purifiée par le Seigneur, il n’y déversera pas sa rosée.

Si la coupe est lavée, le cœur à cœur est possible.

 

Le Seigneur aime la connaissance de Dieu plutôt que les holocaustes (Osée 6 :6)

 

Le regard de notre cœur est pur dans ses instants et tourné uniquement vers le Seigneur (et non sur nous).

Nous nous laissons aimés et nous aimons.

 

Concrètement, comment faire ?

 

Il faut savoir entrer dans la contemplation, y penser, y prendre goût.

 

C’est un peu comme si votre Lectio Divina était un rendez-vous chez votre patron : vous espérez être bien reçu, c’est le cas, vous voyez quelques dossiers avec lui, vous prenez même le café en travaillant avec lui.

Puis à la suite de ce moment sympa vous lui demandez certaines choses dont vous avez besoin, vous lui déposez un dossier que vous aviez sous le coude et vous lui serrez la main et vous partez.

 

Oui en regardant bien, il y a eu la lectio, la méditatio (dossiers lus et analysés ensemble) et l’oratio (demande pour le travail en rapport avec l’entretien, dossier laissé) mais pas la contemplatio.

 

Vous avez juste oublié que votre patron, c’était votre Père et qu’il aurait aimé après la phase travail, passer un moment affectueux de détente avec vous pour discuter d’autres choses et profiter gratuitement de vos présences mutuelles.

 

Si nous aimons le Seigneur, nous aimerons lui offrir notre présence « gratuite », nous reposer en lui, profiter de sa présence.

 

Certains préconisent « l’oraison silencieuse » où l’on se tient devant le Seigneur tout simplement.

 

Mais rien n’interdit de prononcer quelques mots pour reconnaître la dignité du Seigneur, son honneur, sa gloire, sa puissance, son intelligence sans limite et le remercier pour son amour manifesté en Jésus.

 

Ce moment d’adoration se fait par la foi, sachant que le Seigneur est là, qu’il entend et cela peut s’accompagner de rien d’autres.

Il est même bon de savoir vivre de tels moments sans ressentir sa présence ou une émotion.

Sinon on viendrait au Seigneur par « gourmandise »

(la foi, c’est de croire qu’il est là : Mat 6 : 6 ton Père qui est là dans le lieu secret »)

N’oublions de vivre ses moments dans la vérité, nous rappelant que « tant que nous demeurons dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur » (2 Cor 5 : 6) afin de ne rechercher que ce qui est possible dans la foi.

(Il peut exister un mysticisme, fruit de la chair ou d’une tromperie de l’Ange de lumière conduisant à l’illusion spirituelle et à l’orgueil.)

 

Parfois cependant, nous goûterons des sentiments de paix, de joie, d’amour et de communion qui ne sont que pour nous et Dieu. (perles, choses saintes à ne pas partager Mat 7 :6)

 

Selon Thérèse d’Avila il s’agit « une relation intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec celui dont on se sait aimé. »

 

la contemplation est le moment où l'on se met simplement en présence de Dieu, en silence, pour recevoir sa grâce.

C'est un temps d'écoute profonde, d'abandon, où l'on laisse Dieu parler à notre cœur, sans chercher à analyser ou à formuler des pensées.

 C'est un moment de communion intime, où l'âme se repose en Dieu.

 

Témoignage de George Muller.

 

George Müller est célèbre pour les orphelinats créés par la foi au 19° siècle. C’est une biographie à connaître.

 

Le livre « seul avec Dieu » de Campbell McAlpine cite son témoignage sur la méditation (qui conduit à la prière)

Il pratiquait sans le savoir une forme de Lectio Divina , preuve qu’elle est une méditation naturelle.

 

« il plut au Seigneur de m’enseigner une vérité dont je n’ai pas perdu le bénéfice depuis 14 ans.

Je compris plus clairement que jamais que mon premier devoir chaque jour était de veiller à ce que mon âme soit en harmonie avec le Seigneur.

 La première chose dont je devais me soucier n’était pas de savoir comment servir le Seigneur, mais de me mettre en harmonie avec lui et de nourrir mon être intérieur

Avant cette expérience, j’avais l’habitude de prier chaque matin après m’être habillé.

 Par la suite, je compris que la chose la plus importante était de m’appliquer à la lecture et la méditation de la Parole de Dieu. 

Ainsi mon cœur serait consolé, encouragé, averti, corrigé ou instruit et il serait conduit par la Parole de Dieu, dans une communion réelle avec le Seigneur.

Donc tôt chaque matin, je me suis mis à méditer le Nouveau Testament. D’abord, je demandai brièvement au Seigneur de bénir sa Parole. 

Puis je me mis à méditer.

Je m’attendais à une bénédiction après chaque verset, non dans l’optique d’une future prédication ou d’un service public, mais pour nourrir mon âme.

Sans exception, j’ai chaque fois découvert qu’après quelques minutes, j’étais conduit à la confession, à la reconnaissance, à l’intercession, ou à la supplication.

Cela se transformait presque tout de suite en prière.

 Ensuite, j’allais au verset suivant et priais pour moi-même ou pour les autres, selon que la Parole me conduisait, n’oubliant jamais que la recherche de nourriture pour mon âme était l’objet de ma méditation.

La différence entre ma pratique actuelle et celle que j’avais auparavant … il m’arrivait de passer 1/4H n une demi-heure avant de me sentir consolé, encouragé ou humilié intérieurement.

 Et souvent je souffrais du fait que mes pensées s’égaraient pendant une demi-heure avant que je ne puisse prier réellement.

Maintenant je ne souffre presque jamais de ce problème car mon cœur entre dans une communion réelle avec Dieu.

 Je parle à mon Père des choses qu’il me montre dans sa Parole précieuse. Souvent je m’étonne de ce que je n’ai pas compris cela plus tôt »

 

George Müller a expérimenté le fait que la pratique de la méditation biblique transforme la vie.

(on retrouve les 3 premiers barreaux sans étanchéité et une allusion au 4° barreau lorsqu’il parle de prière de reconnaissance)

 

 

Conclusion.

 

Il est important de structurer sa méditation personnelle, de la faire évoluer parfois pour donner du renouveau.

 

Notre moment avec Dieu devra comporter toujours un moment avec sa Parole, un moment où l’on s’adresse à Dieu, une attitude de foi.

 

Mais n’oublions pas de nous servir de sa Parole comme instrument de prière, c’est le grand intérêt de la méthode de la « Parole priée » (ou Lectio Divina)

L’autre grand intérêt est la prise de conscience de notre appel à l’action de grâce et l’adoration.

 

« Venez avec allégresse en sa présence ! » Ps 100 : 2

 

Ps 73 : 25,26,28 

« Quel autre ai-je au ciel que toi ! Ma chair et mon cœur peuvent se consumer : Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage.

Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel, afin de raconter toutes tes œuvres »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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