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Consulter Dieu? Oui mais comment?


Consulter l’Éternel ?

Oui mais comment ?

 

Très souvent, à l’instar Abraham, qui part en Égypte, face à la famine dans le Pays de Canaan, sans consulter Dieu, nous agissons « dans la chair », c’est-à-dire indépendamment de Dieu lorsque les choses deviennent importantes ou se compliquent.

 

Nous reprenons « le volant de nos vies », pensant que c’est plus sûr, et que nous savons « conduire ».

 

Bien sûr, nous aurons peut-être prié un peu et lu la Parole un peu pour apaiser notre bonne conscience spirituelle mais même si nous disons que nous « nous confions en Dieu », le faisons-nous réellement ?

 

 

Dieu était consultable dans l’ancien testament

 

L’expression « consulter l’Éternel », trouvée assez fréquemment dans l’ancien testament et les réponses précises de Dieu qui en découlaient nous interpellent.

 

Dieu était consultable par son peuple, principalement   à travers la tente d’assignation sous Moïse puis par l’intermédiaire des prophètes.

 

David consultait régulièrement Dieu pour des prises de décision et

les réponses étaient précises.

 

Cependant, ce n’était pas le privilège « direct » de chacun parmi le peuple mais celui de quelques hommes qui le faisaient pour le peuple.

 

Sous la Nouvelle Alliance.

 

Avec la naissance de l’église sous la nouvelle alliance la « consultation de Dieu » a changé.

 

L’Esprit répandu sur chaque enfant de Dieu a transformé cette réalité.

Il n’y a plus de tabernacle ou de temple où se rendre, ni de prophète de type « ancien testament » !

 

Sommes-nous moins capables de recevoir la direction précise de Dieu que sous l’ancienne alliance ? Non.

 

Actes 13 :2, dans un contexte de service pour Dieu et de jeûne, nous dit ceci : « Le Saint-Esprit dit :  Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés ».

 

Certes, c’était le temps des apôtres marqué par des visions, des miracles, des prodiges (Hébreux 2 : 4) qui n’étaient pas destinés à être la norme à venir tout comme le Sinaï, la Nuée, la Manne n’ont pas duré tout le temps de la première alliance.

 

Mais Dieu n’est pas silencieux dans la nouvelle alliance lorsque nous avons besoin de direction.

 

Nous sommes même privilégiés par rapport à l’ancienne alliance grâce à la présence de l’Esprit en nous, qui nous enseigne chacun (1 Jean 2 :27)

 

Pas besoin de passer par le temple (nous sommes chacun un temple de l’Esprit), par un prophète, ou par l’urim et le thummim.

 

Conditions pour recevoir une direction.

 

Demande spirituelle :

« Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher car j’élève à toi mon âme » Ps 143 :8

 

Nous savons qu’il est important de ne pas nous fier qu’à notre propre sagesse. (Proverbes 3 : 5,6).

Nous consultons un médecin, ou la météo parce que nous reconnaissons nos incompétences et notre besoin d’autrui.

 

Puisque Dieu connaît toutes choses et qu’il est consultable par ses enfants, quelle folie, quel orgueil de ne pas le consulter !

 

Pour un choix, un projet, un engagement, il est important d’avoir l’avis de Dieu, son accord, sa direction.

 

Il s’attend à ce que nous ne fassions rien sans lui (Jean 15 :5) et pas seulement dans le domaine spirituel.

Tout devient spirituel quand nous sommes ses disciples. (Jacques 4 : 13-16)

 

C’est honorer le Seigneur que de rechercher sa volonté. (Jean 9 :31)

Il ne faut pas entretenir un péché volontairement. (2 Tim 2 :19) ni avoir un problème de refus de pardon.

 

Il est indispensable que notre désir soit d’obéir et que nous soyons dans « l’indifférence ». 

George Muller a dit que les 9/10 de nos tourments proviennent de ce que notre volonté propre reste agissante.

Si nous nous plaçons volontairement dans un état « d’indifférence » (pas de préférence interférente) « la volonté de Dieu ne tarde pas à nous être révélée » dit encore George Muller

 

Notre attitude intérieure, doit être une attitude de foi confiante, de « pauvreté spirituelle » (humilité), d’écoute, d’amour de vérité, d’observation et de réflexion spirituelle.

 

Il faut se méfier des impressions, des sentiments pour ne pas s’illusionner surtout lors d’un choix affectif.   

 

La paix (éprouvée sur un certain temps) sera un bon critère, car elle vient souvent de l’Esprit, mais seulement si nous sommes réellement dans l’indifférence.

 

Moyens pour avoir une direction.

 

Placé sous le regard du Seigneur, l’examen des circonstances est important, ainsi que le conseil sage de frères et sœurs.

Le Seigneur peut nous éclairer de multiples façons, au moment opportun que nous ne connaissons pas toujours.

 

Mais la volonté de Dieu doit se chercher avant tout dans la Parole de Dieu associée à la prière.

L’Esprit va souvent, par ce moyen, nous donner une conviction spirituelle par des chemins mystérieux, dans nos cœurs.

 

La pratique de la méditation d’écoute, en plus d’une méditation habituelle « textuelle », peut jouer un rôle important.

 

La demande spirituelle (=de grâce) (voir article sur le blog) va concerner le choix qui se présente à nous. (Exemple prier le verset 8 du Ps 143)

 

Une fois le texte choisi pour méditer, nous sommes conscients d’avoir fixé un rendez-vous au Seigneur pour nous éclairer.

(voir la méditation d’écoute sur le blog)

 

Nous acceptons que ce moment ne soit peut-être pas contributif, nous ne sommes pas dans une attente excessive et nous savons que nous devons avoir une position « d’indifférence ».

 

Nous nous rappelons les pièges de la méditation d’écoute qui n’est pas « une boule de cristal ».

 

Nous venons devant le Seigneur, avec une demande, une attente et nous sommes attentifs au texte pour voir s’il nous parle, si quelque chose nous touche, s’éclaire et nous prions au cours de notre méditation.

 

Si nous pensons avoir reçu la réponse, nous resterons prudents et la laisserons éprouver par le temps.

 

Nous ne dirons pas « Dieu m’a dit » comme si nous l’avions entendu au téléphone mais plutôt : « je pense que le Seigneur m’a montré que » ou « j’ai sur le cœur de faire ceci et je crois que cela vient du Seigneur ».

La prudence doit être une règle même si nous sommes convaincus que le Seigneur nous a répondu clairement.

 

Comme dit le proverbe, « la nuit porte conseil ». Une nuit ou plusieurs nuits nous serons utiles pour affermir, éprouver notre conviction.

 

Certains choisissent de faire une retraite spirituelle pour des choix importants, pour être éclairé ou pour enraciner une conviction.

 

Il est évident qu’une retraite spirituelle est très favorable pour « consulter » le Seigneur qui honore ce temps à part que nous lui consacrons. 

 

Les moments de prise de décision.

 

Nous sommes dans la « clarté »

 

. Il y a une intuition de la volonté de Dieu.

. Nous sommes convaincus que Dieu nous attire dans cette direction.

. Nous sommes dans une paix persistante.

. Nous avons « à cœur de » sans obstacle intérieur.  

 

Nous sommes dans la brume

 

Nous utilisons « la balance affective »

 

Nous cherchons à discerner, grâce à l’état de notre âme (appelé encore « motions », « mouvements de l’âme ») ce que nous ressentons face à tel ou tel choix.

 

La paix et la joie seront souvent signes de Dieu.

 Le trouble, l’inquiétude seront signes plutôt d’un mauvais choix.

 

Nous restons dans l’obscurité

 

Malgré la prière, la parole de Dieu, nous n’avons aucun état de notre âme qui peut nous guider.

Dieu peut alors se servir des lumières naturelles de notre raison, de notre intelligence (qui sont un don de Dieu également) 

 

Nous utilisons « la balance rationnelle, » appelée encore analyse prudentielle (prudentiel =tous les paramètres sont pris en compte pour une décision)

 

On analyse les avantages et les inconvénients de chaque choix potentiel (en utilisant éventuellement des colonnes) 

 

Cela peut faire naître un « état de l’âme », une conviction et nous replacer dans la clarté ou la brume.

 

Nous nous rappelons que nous sommes appelés à révérer, honorer le Seigneur.  Donc notre choix doit s’inscrire dans cet appel.

 

Si nous sommes obligés de décider rapidement, nous nous fierons alors à notre raison remise sous le regard du Père.

 

 

Conclusion

 

« Celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. »

(1 Corinthiens 6 :17)

 

Nous avons vocation à grandir dans l’amour pour le Seigneur (Jean 14 : 20 ,21, 23) et laisser son amour se répandre dans nos cœurs par son Esprit (Ro 5 :5) afin de demeurer dans son amour. (Jean 15 :9) 

 

Plus nous aimons le Seigneur et vivons « en lui » plus nous sommes sensibles au discernement de sa volonté.

 

Ayez foi en Dieu (Marc 11 :22)

 

Comme le dit Hudson Taylor, ce verset est équivalent à « saisissez la fidélité de Dieu ».

 

Expérimenter des réponses de Dieu, à la suite d’une attitude de foi de notre part dans la recherche de directions, est extrêmement affermissant. 

 

Il est bon d’apprendre à intégrer (systématiquement) cette « consultation de Dieu » dans notre vie chrétienne. « Demandez et vous recevrez » Jean 16 :24.

 

 

Que le Seigneur nous conduise dans « ce qui est préparé d’avance » (Éphésiens 2 :10) et fasse en nous ce qui lui est agréable (Hébreux 2 :21).

 

Le Seigneur veut nous donner de l’intelligence en toutes choses (2 Tim 2 :7) .

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